Conférence : Médicaments et remèdes en Savoie au milieu du XIXe siècle, organisée par La Salévienne
Samedi 22 novembre 2025 à 12h30 à venir !
Lieu : restaurant Les Machines / Théâtre La Piscine, 254 avenue de la Division Leclerc, 92290 Châtenay-Malabry
Présentée par : Didier Dutailly.
Entre 1840 et 1870, la pharmacie entre dans l’ère des laboratoires fabriquant des produits à dimension nationale, voire internationale. L’alcool de Ricqlès, encore en service de nos jours, est créé en 1838. Parallèlement les journaux découvrent la publicité, à moins que ce ne soit la publicité qui découvre les journaux. Pour développer leurs ventes les producteurs de médicaments utilisent la publicité dans la presse.
Des médicaments nouveaux apparaissent sur le marché. Certains d’entre eux existent encore aujourd’hui comme le sirop Delabarre inventé en 1850. Les médicaments mis sur le marché reflètent également les soucis sanitaires principaux de nos ancêtres : la circulation sanguine, les problèmes de digestion, les maladies sexuelles, les maladies de la peau, mais aussi la perte des cheveux ou des dents.
Le charlatanisme pharmaceutique, auparavant limité aux foires et marchés, profite aussi de la distribution des journaux et de la publicité pour passer à une production quasi industrielle. Les pilules Holloway, censées guérir, entre autres, les maladies de la peau, du foie, des poumons, des nerfs, etc. illustrent parfaitement ce propos.
Les remèdes traditionnels ne continuent pas moins de soigner la majorité de la population. L’imagination des guérisseurs est sans limite. La recette suivante de guérison d’un panaris a été publiée par le Journal de la Savoie daté du 24 juillet 1863 :
« On écrase des escargots avec leurs coquilles en une bouillie bien homogène avec laquelle on enveloppe le doigt ; un linge sec sert à la retenir. Trois heures après la douleur a complètement cessé. La pâte se dessèche entièrement. On l’enlève vingt heures après en plongeant le doigt dans l’eau chaude, et on la remplace par une nouvelle application. On continue ainsi pendant trois, quatre ou cinq jours, au bout desquels le panari a disparu ». (Le conférencier décline toute responsabilité au cas où quelqu’un déciderait de tester cette recette !)
Vous pouvez aussi consulter ce fichier de présentation au format PDF.
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