Ruines de la chapelle Saint-Georges (6/6) (v. 1924)

(suite de la carte d'indice 572)

La chapelle dédiée à saint Georges fut abandonnée à la Révolution et devint vétuste ; le 24 janvier 1806, un arrêté de la Préfecture interdit le culte à la chapelle Saint-Georges. Dès lors, elle tombe en ruines. Le 1er juin 1849, meurt à Monnetier le peintre (à la gouache) genevois Jean Dubois, un habitué de la pension Corajod, derrière le Mont Gosse. Il n’est pas question de l’enterrer dans le cimetière paroissial catholique à côté de l’église de Monnetier.

Le 22 juillet 1849, le conseil municipal réuni, décide d’établir un cimetière protestant contre le mur restant de la chapelle Saint-Georges, les trois autres murs devant être aux frais desdits protestants, qui devaient, en plus, payer à la commune de Monnetier-Mornex une somme de 1500 francs par personne, s’ils voulaient y être enterrés. Le 21 août déjà, réaction négative de l’intendant général d’Annecy, qui rappelle que “l’ensevelissement est dû par la commune à toute personne morte dans son territoire, quelle que soit sa religion”. Il persiste à cet endroit trois tombes (y en a-t-il d’autres ?) de la famille Dubois : celle de Jean, décédé en 1849, celle de son fils Léonce-Amédée Dubois, mort à 21 ans en 1853 et celle de sa mère Louise Dubois, née Daubert, morte en décembre 1858. Leur autre fils Charles Dubois-Melly (du nom de sa femme), artiste puis écrivain, qui avait relevé les ruines de la chapelle, venait tous les jeudis apporter un bouquet sur la tombe de ses parents.

Suite de la légende sur la carte d’indice 574.

Collection G. Lepère.