Fouilles à l'oratoire de Sainte-Victoire (1927-28)
| Indice : | 662 |
|---|---|
| Référence : | MGro13 |
| Lieu : | Sainte-Victoire (alt. 934 m) |
| Commune : | Chevrier (74) |
| Mots-clés associés : | Rhône, voûte |
Au sommet du mont Vuache, au-dessus de Chevrier, se niche la chapelle (ou oratoire) dédiée à sainte Victoire. C’est le point d’arrivée d’une agréable promenade en forêt ; le sentier le plus court part du haut du village de Chevrier, mais il est vraiment très-très escarpé ; le chemin par Raclaz et le Golet du Pet est moins pentu, mais plus long ; on peut aussi longer toute la crête depuis Chaumont, ou monter depuis Arcine (courage !).
Une légende raconte qu’à l’emplacement de la chapelle se trouvait un "couvent de moniales" ; il aurait été attaqué par les Sarrazins et Victoire aurait bondi par-dessus le Rhône jusqu’au rocher de Léaz ; une autre légende dit que l’agresseur était le seigneur d’Arcine ; une troisième version mentionne des moniales fuyant depuis la Semine.
En patois Sainte-Victoire se prononçait "Sainte-Avintire" ; la première mention du toponyme "Sainte-Victoire" date de 1296 ; c’est alors le nom de la montagne du Vuache.
A l’emplacement de la chapelle quatre bâtiments se succédèrent :
- Peut-être une construction gallo-romaine (un temple ?)
- Un bâtiment médiéval de dix mètres sur douze avec des tombes (curés ? moines ? moniales ? seigneurs ?) ; un document de 1467 mentionne une "chapelle de la Bienheureuse Victoire sise sur le mont Vuache, dans laquelle, comme on l'assure, reposent plusieurs corps de saints" ; il ajoute qu'elle a besoin de réparations
- A la fin du Moyen Age on reconstruisit une chapelle plus petite qui tomba en ruines au XVIIIe siècle
- La chapelle actuelle, minuscule, date de 1851 ; animé de motivations politiques, le clergé voulait la reconstruire pour effacer les "fautes" de la période révolutionnaire ; la statue qui se trouve dans la chapelle est nettement postérieure au Moyen Age et a été restaurée il y a peu ; jusque vers 1930 certaines femmes s’y rendaient parce qu’une souche remplie d'eau de pluie guérissait (?) les maux de tête, surdités, migraines, etc. ; le petit bâtiment a été agrandi par une avancée construite en 1951.
A côté se trouve un lilas planté en 1927 par François Gay de Clarafond pendant les fouilles de l'abbé Descombes. Chaque printemps un pèlerinage s’y déroule.
Ce cliché a été réalisé à l'époque des fouilles entreprises de novembre 1927 à avril 1928.
De gauche à droite, on reconnaît :
- Ernest Gay (1908-1985) (1er homme)
- Jean Gay (1896-1965) (2e)
- abbé Camille Benoît, de Vulbens (3e)
- François Gay, de la ferme de l'Epery à Clarafond, mais originaire de Chilly, père de Ernest et Jean (4e)
- Pierre Chatelain, de Chevrier (5e)
- François Veyraz (1899-1989?) (avec un chapeau ce jour là), agriculteur à Clarafond (6e)
- Paul Lion de Vulbens (7e)
- Albert Benoît, de Vulbens (8e)
- André Benoît, de Vulbens (9e)
- François Rosay, de Chevrier (10e)
- abbé Descombes (11e).
François Gay avait une grande dévotion pour sainte Victoire : vers 1900, son fils Ernest avait attrapé la typhoïde, le docteur avait dit "il n'y a plus de remède", François Gay est monté dans la neige à Sainte-Victoire avec des roses de Noël (ou hellébores), et "l'Ernest a vécu"...
Pour en savoir plus, lire l'étude de Philippe Duret "Sainte Victoire, les Sarrasins et l'abbé Descombes", Échos Saléviens n° 7, 1998.
Informations données par Jean Rosay, Marie-Thérèse Ducret, Maurice Gross, Georges Veyrat et Philippe Duret.
Collection B. Duret.
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