Les ânes de Monnetier

(Suite de la légende de la carte 820).

Quelques personnes se souviennent encore de ces promenades à ânes : Philomène Vidonne-Roguet, née en 1893 : « Je suis montée sur un âne du Salève pour aller des Treize-Arbres à La Croisette, le jour du Jeûne Fédéral suisse qui a lieu le troisième dimanche de septembre ». Marcel Vidonne, né en 1900 : « J'étais guide des ânes ; je menais les bourricots, les clients assis dessus et gagnais 4 sous par course que me donnaient les clients ». Jean-Jacques Honegger, né en 1903 : « Tous les gens étaient à ânes et pas en charrette ; un conducteur marchait devant l'âne en le tenant par la bride ; les ânes n'étaient pas très nerveux ». André Rouiller, né en 1905 : « A 12 ans, j'allais aux champs avec les ânes ; on allait chercher les clients à l'Hôtel Bellevue pour aller à l'Observatoire, parfois quatre fois dans la journée ; les clients descendaient à pied et nous, on descendait du Salève à toute vitesse avec les ânes attachés par dix ». Andrée Broussoz-Segond, née en 1909 : « Je suis montée à dos d'âne dans les escaliers de Veyrier à Monnetier quand j'avais 4 ans avec ma tante vers 1913-1915 ; cela m'avait bien plu ».

[Extrait de : LEPÈRE Gérard, « Le chemin de fer à crémaillère du Salève », Échos Saléviens n° 4, La Salévienne, 1994].

Collection G. Lepère.